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Le HuffPost France
4 hours ago
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À l'extrême droite, le soutien inconditionnel à Israël secoué par la situation à Gaza
POLITIQUE - Tabou, le sujet titille depuis des semaines plusieurs cadres, qui préfèrent soulager leur conscience en « off » dans la presse. À mesure que la famine se propage à Gaza, et que la riposte d'Israël aux attaques terroristes du 7-Octobre semble chaque jour se muer en vengeance aveugle contre le peuple palestinien, la ligne du Rassemblement national et de ses satellites, affichant un soutien sans faille au gouvernement de Benjamin Netanyahu, se fragilise. Vice-président de l'UDR, le ciottiste Guilhem Carayon a fait ce que beaucoup n'osent pas faire dans son camp : s'en ouvrir publiquement. Dans un tweet publié mardi soir, le jeune homme interroge la position de sa famille politique. « Mourir de faim ou tomber sous les tirs : est-ce devenu le seul horizon des enfants palestiniens ? », se demande-t-il, estimant que « la France ne peut accepter que les limites posées par le droit international soient chaque jour franchies sous nos yeux ». Lire aussi En Allemagne, cette interview d'Alice Weidel, cheffe de l'AfD, perturbée par une technique un peu spéciale L'ancien président des Jeunes LR n'est pas naïf et assure être conscient que sa position « est minoritaire au sein de la droite française ». Mais l'aggravation de la situation rend, selon lui, le silence impossible : « je ne supporterai pas de dire un jour à mes enfants qu'on savait mais qu'on a rien dit ». En réalité, la prise de conscience à la droite de la droite devient de plus en plus visible. Début juillet, le journaliste Alexandre de Galzain, officiant à Radio Courtoisie, a publié un billet dans Causeur dans lequel il tance « la faute morale » de sa communauté de pensée. Cité par Libération, le jeune homme assure avoir reçu, « en privé », le soutien de plusieurs cadres RN. Service minimum Le mouvement n'est pas circonscrit qu'à l'Hexagone. Outre-Manche, le Daily Express, connu pour ses positions populistes et conservatrices, a publié en Une la photo d'un enfant gazaoui frappé par la famine. « Par pitié, arretez ça », intime le tabloïd. Dans ce contexte, la position de Marine Le Pen commence, à bas bruit, à être remise en question en interne. « Après deux ans de guerre, on ne peut pas à la fois défendre la solution à deux États et laisser des civils se faire bombarder et coloniser sans fin », observe un cadre cité dans L'Opinion. Dans Libération, un autre craint de se retrouver « du mauvais côté de l'histoire » quand l'heure des comptes aura sonné. Récemment, la cheffe de file du RN a donné l'impression de faire un (petit) pas de côté après le bombardement par Tsahal de l'Église catholique de la Sainte-Famille à Gaza. « Les raids israéliens qui ont touché l'église de la Sainte-Famille ne sont pas acceptables. Dans la lutte légitime que mène Israël dans l'éradication des islamistes du Hamas, la population civile ainsi que les minorités religieuses chrétiennes doivent être protégées à la lumière du droit international. Porter cette voix est le rôle de la France », a-t-elle grondé, alors que le Premier ministre israélien lui-même a assuré « regretter profondément » cette frappe. Une sorte de service minimum qui donne surtout l'impression de ne réagir que lorsque les victimes sont chrétiennes, dans cette enclave martyre à l'écrasante majorité musulmane. Car on touche là le noeud du problème pour le RN et ses alliés : la dimensions civilisationnelle de ce conflit. Pour beaucoup au sein du parti lepéniste, l'État hébreu est la pointe avancée de l'Occident. « La frontière de la France est à Gaza », martèle souvent Julien Odoul, porte-parole du RN et relai complaisant du pouvoir israélien en France. Une position qui a un double avantage pour le parti d'extrême droite : laver l'antisémisémitisme qui lui colle à la peau et nourrir le récit d'une guerre de civilisations opposant un monde musulman (perçu comme forcément hostile) à l'Occident. Un récit vendu clé en main par l'extrême droite israélienne, dont le discours confine souvent au suprémacisme. Raison pour laquelle Marine Le Pen, qui a pourtant longtemps défendu une position gaulliste dite « d'équilibre », s'est retrouvée au mois de mai sur la plateau de la chaîne israélienene I24 News à attaquer frontalement Emmanuel Macron. La députée du Pas-de-Calais à l'Assemblée a jugé « indigne » les propos du chef de l'État, qui avait qualifié de « honte » la riposte disproportionnée menée par Tsahal à Gaza. Et Marine Le Pen d'embrasser la propagande du régime israélien au sujet de la famine qui sévit dans l'enclave : « Israël ne refuse pas de livrer de l'alimentation et des biens de première nécessité à Gaza, il ne veut simplement pas que ce soit le Hamas qui les distribue ». Un discours très éloigné des réalités observées par les ONG sur place. « Messages d'encouragements » Depuis, plusieurs enquêtes indépendantes ont montré que l'armée israélienne avait tiré sur des civils venant chercher de l'aide humanitaire, et des déchirantes photos d'enfant la peau sur les os se multiplient dans les médias, tandis que les morts civils dans le territoire palestinien se comptent par dizaines de milliers (sans que la presse ne soit autorisée à documenter ce qui s'y passe). Une situation difficilement défendable sur le plan humanitaire, qui pousse donc plusieurs responsables RN et UDR à revoir leur logiciel. Auprès du HuffPost, Guilhem Carayon constate avoir « beaucoup de retours positifs » depuis sa prise de position, aussurant même avoir « rarement reçu autant de messages d'encouragements ». Mais pour l'heure, ni Marine Le Pen, ni Jordan Bardella, ni Éric Ciotti, qui affichent un soutien sans faille à Israël, n'ont revu leur position. Mais est-ce seulement possible pour l'état-major du RN, qui a fait de sa position farouchement pro-israélienne la clée de voute de sa dédiabolisation ? Pas sûr. Puisqu'un retour en arrière est difficilement envisageable, car il remettrait en cause la sincérité du parti lepéniste à l'égard de l'État hébreu, ce qui pourrait réveiller les procès en antisémitisme et interroger l'authenticité de son repentir à l'égard de la communauté juive. Mais à l'inverse, ce soutien aveugle se paie au prix de la complicité à ce qui apparaît comme l'une des pires catastrophes humanitaires du XXIe siècle, fomentée de surcroît au mérpis du droit international et d'une colonisation très éloignée des aspirations « souverainistes » du RN. Tout le problème quand on renonce à l'équilibre par opportunisme.

Le Soir
a day ago
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A Tournai, « les gens vont et viennent comme ils l'entendent », même les élus d'extrême droite
Stupeur et tremblements dans la cité picarde de Tournai. En cause, la présence de Guillaume Florquin, député français d'extrême droite issu du Rassemblement national (RN), ceint de son écharpe tricolore bleu-blanc-rouge, lors du Te Deum de Tournai à l'issue duquel il n'hésita pas à se prendre en photos avec les élus locaux, dont la bourgmestre Marie-Christine Marghem (MR). L'opposition vitupère et y voit, par la bouche de la députée régionale Dorothée De Rodder (PS), « une provocation à notre démocratie » et « une rupture du cordon sanitaire ». La bourgmestre se défend en disant que « sa venue n'est pas le fait d'une invitation du collège ». Guillaume Florquin, dont le média français Les Jours avait soulevé la présence dans deux groupes Facebook à caractère raciste en 2014, a donc mis son beau costume, ceint son écharpe d'élu et pris sa voiture pour Tournai… juste par plaisir personnel.


Le HuffPost France
6 days ago
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Après Barnier et Dati, le RN Thierry Mariani s'invite dans la législative partielle à Paris
POLITIQUE - La capitale n'en a pas fini d'attirer les candidats. L'eurodéputé Rassemblement national (RN) Thierry Mariani a annoncé ce jeudi 17 juillet à l'AFP et au journal Le Parisien qu'il sera candidat à l'élection législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris. « Je serai le candidat anti-Macron », a assuré l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy passé au Rassemblement national. Cette annonce intervient deux jours après celle de l'ancien Premier ministre Michel Barnier, qui s'est lui aussi déclaré candidat... Ce qui a provoqué l'agacement de Rachida Dati, ministre de la Culture et maire LR du VIIe arrondissement de Paris, qui a fait savoir qu'elle avait elle aussi l'intention de participer à la compétition. Les divisions au sein du « socle commun » ne s'arrêtent pas là, puisque la ministre macroniste Clara Chappaz serait disposée à se lancer dans la course, selon Le Parisien. « 50 nuances de macronisme » « Un ancien Premier ministre, deux ministres, il faut qu'il y ait un candidat pour incarner l'opposition face à 50 nuances de macronisme », a ironisé Thierry Mariani, déjà pressenti pour être tête de liste du parti d'extrême droite pour les municipales de mars dans la capitale. Thierry Mariani a déjà été député de 1993 à 2017 dans le Vaucluse, à l'exception de la période 2010-2012, lorsqu'il fut appelé au gouvernement de François Fillon. « J'habite à Paris depuis 1978, dans cette deuxième circonscription », qui longe la rive gauche de la Seine au cœur de la capitale, du VIIe au Ve arrondissement, a en outre rappelé le lepéniste. Fief historique de la droite, elle était passée macroniste à partir de 2017. Mais le député sortant, Jean Lassucq, a été déclaré inéligible vendredi dernier par le Conseil constitutionnel. Le scrutin doit avoir lieu en septembre prochain.


Le Figaro
7 days ago
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Le RN pointe l'absence d'économies sur l'immigration et l'aide médicale d'État
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Bien plus que les mesures d'économies annoncées par François Bayrou, c'est surtout une absence qui fait bondir les députés nationalistes et Marine Le Pen : l'immigration. Dès mardi, Marine Le Pen a agité le drapeau rouge. La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN) censurera le gouvernement si ce dernier « ne revoit pas sa copie » sur le budget de 2026, un véritable plan de rigueur avec ses 44 milliards d'économies, de fond en comble. « Aucune économie sur le coût de l'immigration, des subventions aux énergies intermittentes hors contrôle, 7 milliards de hausses de notre contribution à l'Union européenne, rien sur la bureaucratie à l'hôpital ou dans l'enseignement. Ce gouvernement préfère s'en prendre aux Français, les travailleurs et les retraités, plutôt que de faire la chasse aux gaspillages », a-t-elle lancé à l'adresse de François Bayrou. La relative clémence qu'avaient les troupes nationalistes à l'égard du Béarnais, épargné en février dernier sur l'autel de la « stabilité », vient de prendre fin. Parmi toutes les mesures égrainées par le premier ministre, il y en a une qui ulcère le RN : la suppression de…


Le Parisien
16-07-2025
- Politics
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Municipales 2026 : à Provins, le député RN et le maire LR s'affrontent sur la destruction d'une tourelle
Cette histoire de tour médiévale, c'est certainement bien avant l'heure le premier épisode de la campagne pour les prochaines élections municipales à Provins (Seine-et-Marne). Depuis février, soit plus d'un an avant le scrutin de mars 2026, Julien Limongi, le député Rassemblement national (RN) de la 4e circonscription de Seine-et-Marne, tente de mettre en difficulté Olivier Lavenka (les Républicains, LR), le maire de la cité médiévale. Son angle d'attaque : une tourelle médiévale, partie intégrante des vestiges des remparts de la ville basse, le long de la Fausse rivière. Détruite en début d'année dans le cadre de la mise en œuvre du projet de ceinture verte, elle est actuellement reconstruite par une entreprise qui a déjà travaillé à la restauration des remparts de la ville haute , il y a quelques années.